Traduction

mardi 7 avril 2015

Sortie prévue

Titre du roman : Distinctives
Genre : roman - humour


 En février, je vous faisais connaître l'un de mes romans en cours de frappe : Distinctives.



Bonne nouvelle !



Ce manuscrit a été retenu.
Sa sortie est prévue en septembre de cette année.

En attendant, histoire de vous faire patienter, voici un court extrait du début du troisième chapitre faisant suite aux deux déjà présentés dans l'article de février :



La langue des femmes est leur épée.
Elles ne la laissent jamais rouiller.  
___

Zhen
(femme) 
   - Rrr... Rhaaa ! 
   Je décroche furieusement cet appareil de malheur sonnant sans discontinuité.
   - Bonjour, madame Beaumont !
   La voix enjouée, à mon oreille, approfondit ma mauvaise humeur.
   - Heure ?
   - ... Oh ! Il est sept heures du matin. Monsieur de Curso a donné des instructions bien précises pour votre petit-déjeuner, et...
   - Qui ?
   - Monsieur de Curso.
   - Connais pas. Me rappelez pas.
   - Mais, madame, votre table est déjà en chemin.
   On toque. Je ronchonne, de plus belle, à cette réalité de fait et raccroche aussitôt, sans autre mot pour cette funeste messagère. Je me lève, me rends d'un bon pas jusqu'à la porte pour l'ouvrir en grand, d'un élan brusque, et ce afin de montrer mes exécrables sentiments à cette directive matinale.
   - Bonjour, madame Beaumont ! Attention vos pieds !
   Sans aucune gène, un chariot et deux grooms services forcent le passage. Décidément, les Français ne connaissent rien au savoir-vivre. Je lorgne de mon air contrarié leur progression dans mes quartiers, tout en leur signifiant de ma courtoisie habituelle...
   - Mais, je vous en prie. Faites comme chez vous.
   - Merci. Je rentre donc aussi.
   À la voix, je fais volte-face. Trop tard. L'audacieux a déjà envahi les lieux, continuant son invasion jusqu'aux serveurs, tout en laissant planer, à son avancée, une douce odeur d'aftershave.
   - Bien le bonjour, messieurs... C'est très bien.
   L'homme, au salut charmant, glisse un pourboire à chacun des employés qui s'éclipsent en me souhaitant un bon appétit. Bon appétit ? Après un tel réveil en fanfare, aucun estomac n'est capable de demander son reste. Le mien ne fait pas exception, surtout en la présence d'un parasite résistant à tout répulsif. L'indélébile verse avec aisance du jus d'orange dans les grands verres afin de finir la préparation de la desserte. Puis, tournant d'un tiers l'une des chaises apportées par les chasseurs, le pique-assiette m'invite ainsi à m'y asseoir. Tout aussi silencieusement, je lui indique, de mon pouce pointé, la direction de la sortie. Cette fois-ci, le gaillard dédaigne la sommation et, soufflant de déconvenue, s'installe à la tablée, et de surcroît sur le siège m'étant préalablement destiné. 

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